Poèmes à thème : Fantasmes de plumes...

Fantasmement vôtre

Ces perles, lapis-lazulis,
ces saphirs d’amante, rubis,
ces émeraudes et diamants,
qui les fit fémininement ?

Sous votre frontal, qui a mis
ces grenats, deux astres iris,
sourcillant un appellement
en clins désirablement ?

Sous vos oreilles qui a mis
les boucles roses que voici,
offrant par un enlobement
à la cuisse un frémissement ?

Sur vos dunettes qui a mis
ces pyropes de feu hardis
flamboyant à l'enrobement
d’un suave tressaillement ?

Sur votre ventre qui a mis
au creux des vagues cet onyx
y émergeant nodalement
en ilet à fourmillement ?

Sous votre blason qui a mis
Cette aventurine sous plis
ouvrant à l'empapillement
votre secret gémissement ?

Comment osé-je de la sorte
Rêver votre plaisir gourmand,
Madame ?
Le joailler,immédiatement,
Me blâme ?
Que l’Archer divin nous emporte !

Késaco

PILE ET FACE...

Verso paisible.

La blanche étendue du corps d'ELLE, vallonnée au loin, attire le verbe.
La plume verse ses ruisseaux bouillonnants dans le noir de ses cheveux, emprisonnant son souffle, paisible...
Les rus ont conflué en rivière de tiédeur.
Le sang de plume sourd en un flot frémissant de mots-diamants, à son cou qu'ELLE ploie lentement...
Ses épaules sont plage qui s'abreuve, en soupirs, de l'encre des compléments.
De tumulus en dépression, la plume se promène, solitaire sur le sable, suivant la longue colonne qui la mènera aux "dodunes", là-bas...
Chacun de ses mots est une trace de pas, un éphémère tressaillement, paisible...
Les futurs proches se complaisent dans les plis des côtes où subsistent les zébrures de la nuit.
Les gérondifs, tout en rêvant, parviennent au sommet des rondeurs postérieures.
Quel spectacle, au bord de la crevasse !
Au nord, la chevelure qui abrita les initiales, au sud les pieds où parviendront les syllabes.
ELLE gémit de ce regard de plume, sous la toison éparpillée. L'encre renaît en fontaine, jaillissant de la fêlure.
Elle court sur la cuisse, jusqu'au jarret et secrète un futur simple et secret pour le mollet. Il se dresse en menhir de plaisir...

Recto fébrile...

En mouvements de séisme ELLE offre, dans la musique amplifiée d'un soupir, le paysage de ses monts et de son val,
de ses plaines et de sa forêt, de son océan et ses criques, de ses antres et sa caverne...
La plume est index langoureux aux adverbes en phalanges, aux plus-que-parfaits en allitérations...
Promenade sur les sillons du front, le creux des paupières, les rebords ailés du nez...
ELLE sourit.
La plume est langue-abeille et butine les lèvres d'humeur rose qui s'entrouvrent...
Un substantif auriculaire atteint le lobe de l'oreille. La joue frémit.
Majeur est maintenant la plume, qui gravit le menton en impératifs amoureux et coule par le cou, en accents de sucre, vers le lac nommé salière...
Il transpire son eau calme, au contact direct du complément d'objet. ELLE gémit derechef.
Bouche aux lèvres subjonctives, la plume glisse sa ponctuation douce sur la dunette jusqu'au pic rosé en érection sous la morsure-point d'exclamation...
La plume nolise des interrogatifs en vagues d'adverbes sur l'océan du ventre d'ELLE, vers l'îlet originel. ELLE s'exclame, au bord de la pamoison...
Silence en forme de futurs antérieurs et de conditionnels passés devant la toison géométrique !
La plume frôle l'hypoténuse et sa féminine équation, pour aller honorer d'un tiret et d'un point virgule, les girons d'ELLE. Ils l'entourent...
Ses mollets et ses pieds l'embrassent en une rime éternelle. ELLE la convie au festin des conjonctions de coordination...

L'antre mystérieux et rose lui tend ses futurs proches...

"Je vais l'aimer, écrit la plume, recto verso"...

Késacoéro...

C'est divinement beau... j'en ferai quelque chose bientôt.
Bisous, et merci
Gi

Mots rares et mutins
en alphabet d’alexandrins …

A comme alvine amande aimante d'âme d'antre.
B comme bachelette et bijoux, bouts badins.
C : cuisse, cou, cuisant de caresses au centre.
D comme dos dodu par deux dunes de daim.
É comme l’éternel écrin en écusson.
F : for féminin à fêlure féline.
G comme gobeter, giron, gorge, géine.
H tel havre, humus, hymen, hêtre, hérisson.
I semblable à l'idem irradiant l'itou.
J : jouir, jeux, jardin, joyau, jasmin, joliesse.
K comme kaolin, kava donnant l’ivresse.
L : lit, langue libre, enlevé le licou.
M : minou, minet, musc mamelon mimeux...
N comme les nids que sont les nuques, nœud.
O comme l'ouïe d'or, l'oreille sans l'onagre.
P comme pédoncule et peton point podagre.
Q comme : "Quelle queue en quête d'une querce".
R : reins à rondeurs, ravissante renverse.
S comme saveur, suc, seins, sève qui sort...
T pareil à "Telle est la toison : un tussor !"
U comme l’uni-fleur unique en l’uni-nous...
V comme le volcan de Vénus, vive vous !
W : la wardite et les douces weissies.
X comme en un xyste antique les xénies,
Y : un blanc yucca, deux yeux de yeuse nue...
Z comme un zénith en sa zone inconnue…

Késaco

Ô

Ouvrez-vous,
ô, frémissantes
arcatures
des amantes !

Offrez-vous
aux delirantes
emboitures
des amantes !

Refermez-vous,
ô, enveloppantes
armatures
des amantes !
Ô, jambes !
Que je vous chante
Un ïambe !…

LÀ ...

Y calligraphier une amante promenade ...
Y dessiner une amoureuse ballade...
Y composer une câline sérénade...
Y solfier une angélique aubade...
Y découvrir des parfums en cascade...
Y boire un secret élixir , à la régalade...
Y écrire une noyade...
Y effeuiller la fleur de Jade,
À l'orée de cette Oréade,
Et y croquer une ritournelle...
Ô Mystérieuse Cyclade...
Ô petit bois devant chez elle !

… ET LÀ, EN BRÈVES DE PLUME :

Plume bijoutier

Quand j’ enchâsse
Sa perle
Comme un doigt qui passe,
Elle déferle...

Baisers-plume

Ô, dune blanche,
sa hanche
Que j’épèle
D’une lèvre parcourue,
de baisers d'écume, salée,
éperdue…

Plume-Oasis

Ô, cuisses mouvantes
De l’ardente
Amante...
Entre les doigts donneurs
D’une main insolente
Je vous lisse
Vers un oasis
De moiteurs
O bonheurs !

Menhir-plume

Point de cap breton,
Une douce colline,
Mamelon de velours blanc.
Au sommet, le menhir
Érectile, arrogant,
Dresse sa fougue montante
Sous mon or aventureux...
Un lointain soupir,
Cri de désir,
Appelle un mordillement....
Ô, tétin divin,
Je te tends !

Plume-académie...

Arrière-dunes, à l'horizon
De la cambrure,
Hémisphères de la pamoison,
Votre abîme de la caresse,
Votre fêlure...
J’écris, ô fesses !

Bilangue de plume...

En su oreja
Il murmure
Una palabra
De césure...
Su mejilla
S'empourpre alors...
Pronto se abrira
Le centre de son corps...
Tengo que firmar, ya :
« La Plume ».

"G"... comme...

Galop labial...
Génal empourprement...
Gerbes de sourires...
Glissement digital...
Gourmandise de plaisir
Glumellure florale...
Gémissements...
Point !
J’ai de l’encre en moins…

Plume-palais...

Un sourire des commissures
Illuminent les yeux de désir.
Elles s'ouvrent à l'aventure
De l'unisson du plaisir...
Ô, multiples lèvres,
Je vous donne le suc de ma fièvre !

Caresses-plume...

De monts en vallées,
elles descendent et grimpent,
tantôt Vénus, tantôt azalées,
d'obélisques en olympes :
Ô, paumes d'amour
aux doigts coquins !

Plume-doigt...

Elle sait
L'accord parfait
Du plaisir féminin
Lorsque la main
Devient plume et fleurette
À majeure phalangette !

Langueur de plume...

Elles s'humectent du plaisir
de la rencontre sublime,
de l'entremêlement des palais
et du désir de la caresse...
Langoureuses au baiser
et gourmandes de perle...
Ô, papilles
Je vous émoustille !

Plume-chapelette

Chemin long entre deux épaules,
délice de la plume qui frôle
le sable
parsemé de grains de beauté
impensable,
douceur menant aux dunes
de la fébrilité...
Et sous la lune,
la féminité
qui pour moi s'abandonne...
Ô sa dorsale colonne !

késaco

C'est tellement sensuel...
merci.
Gi

Leçon de géographie

Emmène-moi, ô plume, en son livre d’images
J’y apprendrai son corps mes sens y seront sages.
Tu diras la légende, écrite à ta façon.
De sa géographie, offre-moi la leçon.

La forêt de ses cheveux
Protège de la lumière.
On s’y perd. On est heureux
Sur sa luxuriante terre !

Ô, que ne puis-je explorer
Les grottes de ses oreilles
Et découvrir ses merveilles
Dans l’ombre de sa forêt !

Sois mon guide de visites
De ses secrets labyrinthes
Stalactites, stalagmites
De sa joie et de ses craintes...

Sous son front, s’ouvrent ses yeux.
Une onde limpide en sourd
En un ru coulant des deux
Lames de liesse d’amour

Du haut du pic de son nez
Fais-moi voir de beaux dessins
Pour mon plaisir festonné
Fais deux dunes de ses seins.

Par l’eau tiède de son cœur,
Deux boutons sont arrosés :
Leurs charmants pistils rosés
Resplendissent de ferveur.

Mène-moi de mont en val
Sur le sable de son ventre
À sa courbure, en aval
Abandonne-toi, que j’entre

Dans l’oasis, forêt secrète
Enluxurant son bassin...
Forge-moi, tendre et discrète
L’inestimable dessein

Son épaule est un rocher
D’où j’admire son lointain
Fais que là je sois perché,
Pour apercevoir ses mains

Aux dix doigts si excitants
Bordant ses paumes offertes :
Deux vallons où sont ouvertes
Des voies creusées par le temps...

Fais-moi franchir son tibia,
Sur son genou parvenu,
Falaise escarpée, là-bas,
Pour toucher son pied menu ?

Tu me dis : « À l’horizon
Sans doute d’autres merveilles
En ses campagnes sommeillent :
Mais, attends d’autres saisons. »

Du chapitre présent, c’est la dernière page.
Sur la dune emplumée entends-je bien l’orage ?
J’en attends les éclairs, décorant l’océan...
Sa douce voix m’appelle en murmure béant.

késaco

Fantasmement vôtre SERA PRÉSENTÉ DANS MON bulletin de jeudi...

Merci Kesaco...

Gi

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