Mots d'art & Scénarios Poésie, littérature, pensées, scripts d'art, oeuvres de Ginette Villeneuve |
| | L'ouvrier. | |
| | Auteur | Message |
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Domenget René Messsager
Nombre de messages : 34 Localisation : Chambéry Savoie France Date d'inscription : 04/01/2005
| Sujet: L'ouvrier. Sam 15 Jan - 7:34 | |
| Chaque jour il s’en va Qu’il pleuve ou bien qu’il vente, Chaque jour pas à pas Il gravit cette pente Qu’est sa vie de misère.
Non, il n’est pas chômeur, Lui, il a un boulot Qu’il fait avec ardeur, Pour nourrir ses marmots. Mais qu’est-ce qu’il espère ?
Qu’importe si, il est Pendant dix heures par jour, De l’eau jusqu’aux mollets, Ou tête près des fours. Ou bien dans la poussière.
Qu’importe la douleur, Les croûtes sur la peau, Est-ce qu’un travailleur A besoin d’être beau ? A-t-il besoin de plaire ?
Qu’importe s’il transpire, Et parfois jusque au sang, Pour qu’un seul homme en tire Par des mille et des cents, Bombance journalière.
Le monde est ainsi fait, Depuis la nuit des temps, Il y a les laquais, Et ceux qu’ont plein d’argent. Menant la vie princière.
Et il ferait bon voir, Que des illuminés En rêvant de grand soir, Arrive à tous changer. En voilà des manières !
Ô ! Il a bien songé Souvent se révolter, Mais à la tête forte On a montré la porte. Partir ou bien se taire.
Alors il ferme sa gueule. Ce n’est pas qu’il soit veule Mais les gosses ils ont faim. Faut penser à demain. Ravaler sa colère.
Et ainsi va la vie, Quand ont n’est pas bien né, Réfrénons les envies Pour pouvoir subsister, Pensent les dignitaires.
Mais dites moi en somme, Vous qui connaissez tout ? Est-on encore un homme, Lorsqu’on vit à genoux ? Parfois plus bas que terre.
Chambéry le 14 janvier 2005 | |
| | | Gi Rang: Administrateur
Nombre de messages : 14617 Localisation : Lévis secteur Charny, Québec, Canada Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: L'ouvrier. Mar 18 Jan - 17:00 | |
| Le feu habite ma terre. » Cher René
voici en écho un texte de Christian Bernadac tiré de "Les Sorciers du Ciel" , éditions France-Empire, 1969. http://home.tiscali.be/vexilla/honneurdetreouvrier.htm
Ils sont les ignorés, les méconnus sociaux, ceux auxquels on dénie parfois toute valeur humaine. D'autres aux mains propres et au col immaculé se font saluer « cher maître », se pavoisent de rosettes et s'encadrent de publicité. Eux resteront comme ouvriers, inconnus même de leur femme et de leurs gosses, de leurs amis, parce qu'ils ne sont virtuoses que de la matière, comme si ce travail ne conférait pas une noblesse, comme s'il n'était pas, lui aussi, création et parfois oeuvre de génie. | |
| | | | L'ouvrier. | |
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