OUBLI ?

Bucolique

Le grand chêne feuillu ou la branche émondée,
Virgile, au temps jadis, décorait d’un spondée.

Ovide, le chanteur, invitait son trochée
À la fête des vers… Ils scandaient, accrochés
Au rameau musical des poètes antiques.

Lettre morte aujourd’hui, restent leur « Bucoliques ».
Plaute en scène conviait les latins à la danse,
Aux stimuli joyeux les rimes de Térence.

Que reste-t-il ici de leur bleu Capitole,
Déserté par les oies ? Des pans que ne console
Pas même le soleil ! Où donc vogue la barque
Qu’en un sonnet poussait vers l’océan Pétrarque ?

Que n’a-t-elle accosté sur l’île du Poète
Éternel, invitant les humains à la fête.
Ils auraient pu croiser la rime de Villon
Ou Du Bellay, creuser en fable le sillon
Du laboureur d’Ésope ou bien de La Fontaine.

Serais-tu devenu un vrai croquemitaine,
Arthur, Victor, Alfred ? Je n’ai point désarmé,
Moi qu’inspirent toujours les vers de Mallarmé
Dans mes nuits d’insomnie… Oui, ma plume persiste
À vouloir rechercher dans un antique xyste
La force de l’hier pour rêver l’aujourd’hui.

Qu’ils viennent les curieux ! Qu’ils frappent à mon huis !
Je leur ouvrirai grand. Nous poursuivrons l’histoire,
Scandée, au temps jadis, sur un vieil écritoire.

késaco

J'aime ce texte késaco. Mes félicitations!

Et puis, tu rends un bien bel hommage, à tous ces grands poètes disparus.

Et presque en «dodécasyllabe»! bravo.

Gi a écrit:

Jean-Louis,

ce sera dans ma chronique de demain, jeudi...

-:¦ ¸¸.·´¯`·.¸¸.·´Chronique de Gi
http://planete.qc.ca/invitation/

voir dans les archives ensuite,

Ginette

Merci ma Ginette !
Pourrais-tu changer un vers qui a 11 pieds (j'ai modifié le verbe et ne m'en suis point aperçu) :

"Qu’en sonnet poussait vers l’océan Pétrarque ?" devient
Qu’en un sonnet poussait vers l’océan Pétrarque ?

Jean-Louis

D'ici la fin de semaine je le referai... il sera différent.
Pour ma chronique il est déjà là. Les gens vont le voir ainsi jusqu'à ce que je le change...

Ginette

merci !!

Salut Késaco!

Des vers "parnassiens" qui frappent l'imagination :

Serais-tu devenu un vrai croquemitaine,
Arthur, Victor, Alfred ? Je n’ai point désarmé,
Moi qu’inspirent toujours les vers de Mallarmé
Dans mes nuits d’insomnie… Oui, ma plume persiste
À vouloir rechercher dans un antique xyste
La force de l’hier pour rêver l’aujourd’hui.

Amicalement

José

Jean-Louis
j'ai fait les corrections
bisous
Gi

super Ma GI !

Toujours très musical un alexandrin. Chapeau!
J'ai appris tellement de nouveaux mots et il me reste à chercher les noms propres pour me familiariser avec leurs époques.

késaco a écrit:

super Ma GI !

Jean-Louis

dans Ma Gi il y a de la magie et j'adore ça.

Bisous mouillés à réchauffer du Québec, il pleut une pluie glacée...

Ginette

oui, Ma Gi...
la pluie ici n'est pas trop froide mais elle tombe...