Façonneur d'histoires...

À MON AMI, IMPRIMEUR...

Il ne coule plus le plomb chaud,
Lui qui écrivait des histoires.
Il est la brûlante mémoire
De Gutenberg et des « Linos ».

La souris grise des « micros »
A remplacé sa moindre casse,
Celle du bas, celle du haut.
C’est le progrès, le temps qui passe.

Le typomètre est devenu
Une simple règle, un vieux té.
Sur son marbre froid ne sont plus
Ni scie ou pince, ni galet.

Il « doubleclique » en cet instant
Au clavier de l’ordinateur,
Il se souvient du bon vieux temps
Du coupoir et du composteur.

L’espace-bande entre ses mots
A laissé la place à l’écran,
Ses cadratins, ses « cicéros »
Sont « barres d’outils » maintenant.

Et si sa matrice ne peut
Plus enfanter de lettres noires,
Sa rotative, et c’est heureux,
Raconte encore des histoires !

késaco

J'aime, et j'en redemande!
Ce poème, en hommage à un ami imprimeur est très bien écrit. Mes félicitations késaco!
J'adore la césure entre ces deux vers: Et si sa matrice ne peut
Plus enfanter de lettres noires,
Merci pour cet instant de nostalgie. Mes amitiés.

Félicitations à ginette aussi, pour cette très belle illustration.

Merci mes amis poètes !