Contre-jour.

Texte poétique : 73.

Sachez garder en mémoire jeune femelle
Sur la plage aux regards des passants.
De vos atours prometteurs une bagatelle
La cote d’un sous- vêtement décent.

Au bien-aimé, l’art de glisser vos bretelles
Pour découvrir ébahi vos seins grisants.
Puis au bambin de recourir à vos mamelles
Pour en téter le bon lait nourrissant

Ainsi l’oiseau qui passe pour sans cervelle
A su sauver naguère, jusqu’à présent.
Cet indéniable savoir-faire par l’hirondelle
De ramener ces lendemains plaisants.

Nous passons hélas sans être sûrs d’éternel
Dans ce dehors d’univers omniprésent.
Où notre esprit perçoit peut-être l’essentiel
Cet invisible force, d’un possible artisan.

Tandis que dans flore, frissonne la gazelle
Avant qu’elle ne soit vidée de son sang.
Sans que cela perturbe en rien l’irrationnel
D’un fauve marginal soudain surgissant.

Et si la source nous entrainait sous la tutelle
De ce bras de voie lactée coruscant.
Mener l’espèce humaine à l’aube immatérielle
Pour laisser la nuit aux vers luisants ?

Notre évolution est semée d’étoiles spirituelles
Des génies à l’échelle humaine, partisans.
De rejeter la commodité du hasard occasionnel
Pour s’élever à la matière d’où l’on descend.

Et d’un primaire miroir spatial, l’intemporel
Nous parvient cet intégral si saisissant.
Telle votre image en psyché parait irréelle
Par vos contours glacés ahurissants.

Préservera-t-il en mémoire jeune demoiselle
Ce jeu de nus de vos seins en croissant.
Ou ce pur bombé de lune fendue en jumelles
Pour un temps, en son tain vieillissant ?

Et dans ce tourbillon de l’infini sempiternel
Tout juste sortis, encore adolescents.
D’embryons planétésimaux gravitationnels
Trouvera-t’on la faculté d’être patient.

Brûlera-t on par les deux bouts la chandelle
Qui nous servait encore de guide la veille.
Ou userons nous de qu’ils nous restent de cervelle
Pour gagner peut-être un jour le firmament ?

merci de ton texte...

Gi