Lettre de charme. Fantaisie

Lui qui naquit dans un bois de bien Hêtre.
Entouré d’essences naturelles de même veine.
Végéta pour un temps sans connaître la déveine
De l’ombre humaine, qui deviendra son maître.

Certes ce n’est pas cet arbre que l’entrain Freine
De pousser en collines, ou le long d’une rivière.
Mais de sa hauteur, il perçoit la mauvaise graine
Qui restreint son espace, ses ambitions d’hier.

Fallait-il que tu tombes aussi bas pauvre Charme
Pour que dès lors, l’humain te prête au brouillard.
D’une salle de jeu enfumée, en queue de billard.
Pour attraper les boules, sans verser une larme.

Toi qui jamais, devant aucune tâche ne recule.
Et qui bien avant l’homme t’étais mis au boulot.
Vois ! Comment tu es devenu sottement ridicule
Acculé dans la pelle en sciure, au bras du ballot.

Ô majestueux, n’avais- tu pas brisé tes chaînes ?
De tes glands pour nourrir au mieux les cochons.
Qui rappliquent maintenant volontiers, ronchons
Uriner en pisse-froid, sur l’écorce de ton chêne.

Faut-il que ce soit sur le tard, qu’un peu plié.
L’homo sapiens enfin réalise, combien il est lié
Avec ces troncs, et qu’il n’a besoin de s’entêter
A couper ses racines, et par ce faite s’étêter !

Oh ! Vous le malheureux artisan de la pipe
Qui là, face aux interdits affiché votre lippe.
Sentez ce bois, à ce jour respirez la bruyère
Par tous ces trous, comme le bon gruyère.
Et pour un peu qu’il vous reste du bon sens
Mettez la vôtre, en valeur dans la chambre.
Qui sait si votre dame inspirée dans ce sens
D’un geste, coquinement ne vous la cambre.

Et par la mort triste, de ce gay incurable
Qui vous fîtes passer, une fois plus à la caisse.
Vous vous payâtes un tantinet de ses fesses
Par l’intrusion d’une écharde mémorable.
De si près que ça régla l’épineux problème.

Comme ce démon, qui tint maquis aux abois.
Dans une alerte au feu, se fuma de l’herbe
Et dans son délire, contre un chèque en bois
Me fit signer, sur l’implication de mon verbe.

Amine

Merci cher Amine...
Passe une excellente journée.

Ginette

j'aime bien ce texte
je l'ai déjà lu
mais où ? ! ! !

amicalement
Bernard