Places de Paris

Chanson attribuée à Aristide Bruant, écrite par Lucien Boyer et mise en musique par Arnolf Stanislas

Ça naît un beau soir sur la Butte.
Ça grandit on n’sait pas comment.
Et de cabriole en culbute,
Ça tombe dans les bras d’un amant,
Un joyeux p’tit gars de Montmertre,
Pour deux ronds de frites un beau jour,
L’initie aux joies de l’amour,
Plac’ du Tertre…

Comme on n’peut pas vivr’sans galettes,
Un jour qu’on n’a rien à briffer,
Qu’on va vendre des violettes
À la terrasse des grands cafés.
La frimousse est plutôt pas mal
Et tent’ le pinceau d’un rapin.
Alors on pos’ les "Diane au Bain",
Place Pigalle…

La peintur’, c’est beau mais c’est triste
Et ça manque un peu d’essentiel :
Faut pas compter sur un artiste
Pour se meubler chez Dufayel.
On a d’la poitrine et des hanches
Et l’on produit son petit effet ;
Alors su’ l’coup d’minuit l’on fait
La Plac’Blanche…

Puis pour un nom à particule,
On chang’ le sien, trop roturier,
On brode un’couronne majuscule
Sur son bicéphale armorié.
On s’appelle Giselle de Brantôme
Ou Sophie de Pont-À-Mousson
ET l’on promène son écusson,
Plac’ Vendôme…

Mais ça dur’ qu’le temps d’un caprice.
Inconstant Paris s’est lassé
Et passe à d’autres exercices,
Délaissant le joujou cassé.
C’est alors qu’le bourgeois vous loge,
Tout en lésinant sur les frais
Dans un vieil hôtel du Marais,
Plac’ des Vosges…

Mais l’bourgeois, qu’est plein de principes,
Vous quitt’ pou raison de santé.
Tout c’qu’on a de meubles et de nippes
S’en va finir au Mont d’Piété.
On d’vient la fée au maillot jaune
Qu’admir’nt sur les tréteaux forains,
Les artilleurs du fort voisin,
Plac’du Trône…

Puis vienn’nt la débauche et la boue,
L’amour, ah, quel métier d’enfer !
Et le dernier acte se joue,
La nuit sur un trottoir désert :
Dans les fumées glacées de l’aube,
Comme on ramasse un chien crevé,
On l’a r’trouvé’ sur le pavé
D’la Plac’Mauve…

Ayant récupéré un « tourne-disque »,
j’ai pu l’écouter interprétée par Georges Brassens.
Un moment d’intense émotion…
j'ai pu ainsi transcrire pour vous les paroles,
au fur et à mesure de l'écoute.
Je ne les ai pas trouvées sur le Net.

Bonsoir à tous ou bonjour
Késako

Kesaco...

je suis ravie de ton retour, j'espère que tu vas bien ?

c'est super gentil de nous faire connaître cette chanson.



À bientôt,

Ginette