Niagara Falls avec Marlyn Monroe

NIAGARA FALLS AVEC MARLYN MONROE

Monet : http://chanly.apinc.org/Jose/index1.html

Monet à deux pas
tableau de grande valeur
mais peau de chagrin
car ces touches jaunes vont
se détacher de la toile

La rivière chuchote
au creux du val
sous des feuilles automnales

Une allée de hêtres
pour des êtres qui se foutent
pas mal de Shakespeare
être ou ne pas être fait
naître chez eux la migraine

L'averse j'arrête
arrête averse l'averse
n'arrête je reste

Sur le prunier qui
fut en fleur une dizaine
de feuilles demeurent
un vent furieux les fouette
l'une à l'instant même meurt

Les feuilles du noyer sombrent
à quelques secondes
d'intervalle tombent

De jolies fleurs bleues
orange ou roses histoire
de revoir l'accord
des adjectifs de couleur
et de nier l'évidence

Camions de betteraves
freinant le trafic
dans les côtes d'octobre

La feuille se pose
sur une fourmi qui passe
du jour à la nuit

Le héron me survole
gauchement ailes et pattes
entremêlées

Le clocher de Vitrival
émet un seul son
treize heures pétantes

Qu'une feuille puisse
d'elle-même regagner
l'arbre et s'y tenir

Plus de concertos
ni de symphonies pour nos
oiseaux, des solos
ressemblant à des sanglots
tant l'avenir est pâlot

Le vent de novembre
fait de ce peuplier une
arête de sandre

Papy le pivert!
il picole dans le pré
picore mon chou

Cataracte arthrose
deux cadeaux de la vieillesse
ennemie ô rage

Le haut du sapin
s'évertue à dire non
depuis ce matin
dans la prairie quelques feuilles
sous l'emprise du vent volent

Les feuilles de nénuphar
rondes s'étalent jaunes
sur l'eau étale

J'ai avec émoi
vu des cataractes, celles
du Niagara
je me serais bien passé
d'un homographe chez moi

Chez moi, soyez Reine : http://chanly.apinc.org/

José

José

cette image est sublime. Je lirai plus profondément ton texte ce soir...

Bisous cher ami.

Gi

Bonsoir Gi (alors qu'il est midi chez toi!),

Merci pour la photo et.. bonne lecture!
Bisous

José

La feuille se pose
sur une fourmi qui passe
du jour à la nuit

voici mon préféré... tout en image.

Au revoir,
Gi

Chère Gi,

Ton préféré :

La feuille se pose
sur une fourmi qui passe
du jour à la nuit

... ne manque pas de charme!

José le Fat

ce poème sera dans ma chronique de vendredi avec celui de Kacem
http://planete.qc.ca/invitation/
Pourquoi Marlyn dans le titre alors qu'on ne le lit pas dans le texte ?

koa

Ginette

Gi : - Pourquoi Marilyn dans le titre alors qu'on ne la voit pas dans le texte?

José ; - Excellente question, Gi! Je fais référence au film "Niagara" dont
Marilyn Monroe était l'actrice principale. Voici ce que Amazon.fr dit de ce film de 1953 :

Un critique de l'époque l'affirmait : "Ce film authentifie deux chefs-d'œuvre de la nature : le Niagara et Marilyn." Il reste pourtant l'un des films les moins connus de l'actrice – qui s'impose là définitivement comme sex-symbol –, bien qu'il soit l'un des plus représentatifs de la palette de son talent. Un film étrangement vénéneux, littéralement transcendé par sa mise en scène, que l'on doit au vétéran Henry Hathaway (Peter Ibbetson, Les Trois Lanciers du Bengale, Prince Vaillant). Atmosphère poisseuse à la James Cain, éclat du technicolor qui magnifie la crudité du désir illustrée par la robe rouge de Marilyn et les tourments de la vie symbolisés par les chutes du Niagara, ce film met en scène deux couples que tout oppose, pour une intrigue digne des films noirs, où le désir et la mort mènent la danse. Première grande idée du cinéaste : assembler Marilyn Monroe et le sombre Joseph Cotten (Citizen Kane, L'Ombre d'un doute) pour former un couple d'amants terribles, à la fois fous amoureux et complètement névrosés. Deuxième grande idée : leur opposer comme revers négatif un couple conformiste au possible, incarné par Jean Peters et Casey Adams. Enfin, dans un technicolor flamboyant, les chutes du Niagara constituent un personnage à part entière, qui ouvrent et concluent ce film majestueux, vénéneux et tourmenté. --Sylvain Lefort

Merci pour le poème (Planète)!

Dans Allocine.com, on peut lire ce que déclarait le réalisateur de Niagara, Henry Hathoway, à propos de Marilyn Monroe :

"C'était une fille merveilleuse, merveilleuse... Sensible, timide, craintive. C'est très curieux : aujourd'hui, les films ont toute la vulgarité qui était réservée aux peepshows, aux nickelodeons, et aux penny arcades. Si vous vouliez voir une fille qui se déshabillait, vous alliez voir un peep-show. Mais maintenant, elles le font dans tous les films ! Alors que Jean Harlow et Marilyn Monroe exprimaient toute leur sensualité sans jamais se déshabiller dans une seule scène." Evoquant le "dandinement" de la comédienne dans le film, il précise : "Elle ne l'a pas inventé, c'est moi qui lui ai dit de le faire. Elle avait une robe très serrée et en fait, je lui ai dit d'aller retirer sa culotte parce qu'on voyait les marques sous sa jupe. Elle a retiré sa culotte et s'est déhanchée encore plus !"

José

merci, je vais me servir de tes explications dans ma chronique bientôt.
Dommage que j'aie pas su avant j'aurais gardé tes haikus et tankas ...

Peux-tu m'écrire autre chose sur Marilyn... Rien d'urgent, je vais t'attendre...

Bises,

Gi