UNE LUMIERE TAMISEE…

UNE LUMIERE TAMISEE…

…Il se fait tard
Les rayons du crépuscule s'échappent
L'horizon tourne la page
La lumière s'éclipse lentement
Et le tout soupire

L'arbre frissonne en changeant d'habit
L'automne écrit de ses mains
Un autre parchemin
Le vent tisse d'autres versets
Des courbes refroidies
Et les feuilles changent de position

Le temps fait oublier au temps
Les longues randonnées solitaires
Je change avec les changements
Ma tête s'accroche aux nues
Et mes pensées quittent le siège d'un crâne

Elle revient de loin
Pareille aux oiseaux migrateurs
Aujourd'hui elle me sourit
Et demain elle quittera la demeure
Elle ressemble aux saisons
Des fois elle est radieuse
Comme la pleine lune
Des fois elle devient soucieuse
Son visage perd la lumière
Et ses yeux semblent éteints

Telle est ma vie
Que faire devant sa destinée
Crier à la face du soleil
Détruire l'allée des amours
Fermer à jamais les portes du cœur
Je ne fais que soupirer…

Je suis ainsi avec les images
Les couleurs des murs perdent tout éclat
Heureusement que ma veilleuse veille
En éclairant timidement les quelques livres
Qui surplombent ma table de chevet…

De ma rive souterraine je retire les lambeaux
Les quelques lettres jaunies avec le temps
Ma plume plonge dans l'encre de la mémoire
Joue avec les forces de la nature
Mes muses traversent l'espace de mes délires
Elles viennent souvent à mon chevet
Penchées elles me dictent la marche à suivre
Dans les méandres des nuits sans lune

* kacem loubay *
Dimanche 22 Octobre 2006
23 H 40
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive

Bonjour Kacem,

Poème sur l'automne et sur la venue du soir, avec une note intimiste :

Je suis ainsi avec les images
Les couleurs des murs perdent tout éclat
Heureusement que ma veilleuse veille
En éclairant timidement les quelques livres
Qui surplombent ma table de chevet…

Certains vers décrivent très bien ce temps, cette nature qui changent :

L'arbre frissonne en changeant d'habit
L'automne écrit de ses mains
Un autre parchemin
Le vent tisse d'autres versets
Des courbes refroidies
Et les feuilles changent de position

En conclusion : du bon, du très bon Kacem!

Amicalement

José le Namurois