Moyenâgeusement vôtre...

Maman !
(Rondeau)

La mère, épouse ou bien maîtresse,
Dulcinée, amante ou gonzesse,
Vénus Callypige au surplus,
Dandinant pour eux tant et plus
Votre académie à deux fesses,

Vous êtes de femme-déesse,
Tout comme eux, malgré les caresses,
Devenue, au gré des vieux flux,
Mémère…

Si je suis d’antan la diablesse,
D’hier l’idolâtre et drôlesse,
Je resterai ce que je fus,
Un jour, malgré mes ans perclus,
D’un quidam aimant la finesse,
La mère !

Késaco

En marge du sujet, un jeu de poèmes d'une seule strophe...

Distique

Pour plate qu’elle fut, sa rime vint de moi
Et sa richesse fit de sa faim de « Vous », « Toi ».

Tercet

Plongeant sous les sourcils aux lueurs de lampyre,
Ma plume dans vos yeux, encriers de porphyre,
Puise sa sève bleue en poésie de lyre…

Quatrain

Le parchemin gaufré de votre peau de myrrhe
Offre à ma plume émue un air de cantilène ;
Aux plis de votre cou, que sa césure admire,
S’abreuve mon vers nu, assoiffé de sa veine…

Quintain ou Quintil

Ma plume, en rimes de diamant,
Un poétique enjambement,
En vous rêvant, apprend à dire,
Des anacoluthes d’aimant
Et de doux vers de cachemire…

Le sixain

Six vers pour vous : preuve par six…
Le faut-il ? Repetita bis !
Six fruits cueillis dans ma coudraie :
Pieds menus, rimes d’hirondelle,
En sixain pour votre prunelle,
Six fleurs du cœur de mon ivraie…

Huitain

Si je n’eusse point écrit
Tout cela pour vous que j’aime,
Enjambements en doux cris,
Acrostiches en diadème,
Embrassements en poème,
De mon lundi à mon dimanche,
Ma feuille fut restée et mon front en est blème,
Désespérément blanche !

Dizain

Fleuve de vers, tercet, villanelle, odyssée,
Madrigal, virelai, sonnet, pantoum, ballade,
Rondel d’alexandrins, musique entrelacée,
Acrostiches en flux, césures en croisade,
Stances, strophes, couplets, triolets en cascade,
Sextines oubliées, ïambes, lais, chants royaux :
L’arbre de poésie me perd dans ses rameaux !
Mais pourquoi psalmodier en un discours-poème
Ce que je veux vous dire et qui tient en trois mots ?
Mon dizain médiéval vous chante : « Je vous aime ! »

Késaco

Formidable.
J'adore.
Gi

Jeudi, sur Planète Québec je vais te consacrer une chronique entière...
j'y mettrai une ou deux animations. Et dans la chronique même j'y mettrai
3 de tes poèmes. J'aimerais avoir une courte description de toi...
Dois -je mettre ton vrai nom ou ton pseudo ?

Est-ce qu'il y a un artiste peintre que tu aimes beaucoup... Un artiste décédé depuis plus de 75 ans... J'utiliserais ses peintures (4 ou 5)

Merci beaucoup,

Gi

Vie en rondeau

La vie s’en vient en un clin d’œil
Celui de la mère en son seuil,
D’où naîtra l’amour d’une œillade.
Là est le début de l’Iliade
Qui nous mènera au fauteuil...

Les saisons ouvrent leur recueil,
Où sont écrits tous les écueils
Et toutes les joies en myriades :
La vie s’en vient...

Nous y vivons fleurs et cerfeuils,
Fruits et amants, loups et bouvreuils,
Et l’amour qui naît de l’oeillade
Où deux iris noirs sont noyade,
Sous le front blanc... Et, fi du deuil...
La vie s’en va.

késaco

Rondeau-mains, doigts acrostiches

Par un vœu, né, là, sous le pouce,
Aidé par l’index qui le pousse,
Une MAIN-RIME écrit sa foi ;
Majeur, chante une MAIN-ÉMOI :
Et que jamais ne vous courrouce !

MAIN-SAUVETAGE ou MAIN-RESCOUSSE,
Aux ongles de velours et mousse :
Ils sont MAIN-HARPE et c’est pourquoi
Naît ce vœu…

D’argile-vouloir est la housse
Onirique des tarses, douce !
Ils ont du sculpteur les dix doigts…
Gourds fussent-ils, ils sont pour toi :
Tiens, prends ma MAIN-FLEUR sans rebrousse,
Si tu veux...

Késaco

Rondeau-bouquet

Une Pensée rêvait en prose
De son frêle amour pour la Rose...
Un Myosotis se rappelait
En vers de la belle Azalée...
L’Arum, en flûteau virtuose,

Chantait ses soupirs et ses pauses
Au blanc Edelweiss de nivôse...
En un rondeau, là, j’ai celé
Une Pensée,

Un Myosotis et une Rose,
Une Azalée. Mes fleurs écloses,
En un bouquet, j’ai emmêlées :
Comme un Ronsard, un Du Bellay,
Pour l’amour de toi, je dépose,
Là, ma pensée.

Késaco

TRÈS BEAU!!!EXERCICES DE STYLE ADMIRABLES! BRAVO VIEUX FRÈRE! CIAO!

Mon virelai

À Monsieur Voiture,
Je donne en pâture,
Mes vers.
Qu’il n’ait point de dure
Dent pour l’écriture
Qui perd
Ma plume et l’épure.
Mon encre est eau pure
De mer... (Je vire !!!)
Si Virgile en perd
Son latin d’hier
Et jure,
Si Marot, pas fier,
En a un triste air,
J’assure :
Ma plume de fer
N’écrit qu’un éther
Nature !

et ma...

Villanelle d’hirondelle et autres oiseaux...

Chanson rustique, ô, villanelle,
Donne-moi tes oiseaux cachés
Au cœur des frondaisons si belles !

J’écrirai une ritournelle
Pour celle que je recherchais
Chanson rustique, ô, villanelle,

Tout près du nid de l’hirondelle
Et du pigeon sur le clocher,
Au cœur des frondaisons si belles !

Prête-moi ton bec de crécelle
Pour répéter sans la fâcher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Qu’un jour je volerai vers elle,
Sur un alexandrin perché,
Au cœur des frondaisons si belles !

Et j’aurai du pinson les ailes
Et du milan, sous le bréchet,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Un cœur tendre. La tarentelle,
Pour lui chanter, j’irai chercher,
Au cœur des frondaisons si belles !

D’un cou de héron, pour icelle
Que j’aime tant, j’irai pêcher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Des vers luisants où s’entremêlent
Des mots d’amour. Sur les rochers,
Au cœur des frondaisons si belles,

Si tu me prêtes l’hirondelle,
Le rossignol, j’irai lâcher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Mes rimes en pluie, douce grêle,
Pour rafraîchir son cœur mâché,
Au cœur des frondaisons si belles !

Donne-nous des pigeons fidèles
L’amour vrai, pour l’aller nicher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Sur l’antenne du toit, sur le frêle
Rameau du genêt, le clocher,
Chanson rustique, ô, villanelle,
Au cœur des frondaisons si belles !

késaco

Belle volière! En te lisant, il me pousse des ailes et ma bouche se change en bec! Pit-Pit-Pit! (rires) Bonne semaine!

triolet

Mes vers aux siens sont identiques.
Je les lui offre. Ils sont printemps.
Ils chantent les pavots magiques.
Mes vers aux siens sont identiques.
Et notre amour des mots uniques,
Confondu, bravera le temps.
Mes vers aux siens sont identiques.
Je les lui offre. Ils sont printemps.

Késako

Késako BRAVO!!!
TRÈS BEAU TRIOLET!
JE RELIS MON SEUL ET UNIQUE MAÎTRE ET MENTOR...RABELAIS...(CONNAIS-TU CE BEAU POÈME SUR "LA DIVE BOUTEILLE"?)
ET JE LÈVE MON VERRE :

LA DIVE BOUTEILLE

O Bouteille,
Pleine toute
De mystères,
D'une oreille
Je t'écoute :
Ne diffère,
Et le mot profère
Auquel pend mon cœur
En la tant divine liqueur,
Qui est dedans tes flancs reclose,
Bacchus, qui fut d'Inde vainqueur,
Tient toute vérité enclose.
Vin tant divin, loin de toi est forclose
Toute mensonge et toute tromperie.
En joie soit l'aire de Noach close,
Lequel de toi nous fit la tempérie.
Sonne le beau mot, je t'en prie,
Qui me doit ôter de misère.
Ainsi ne se perde une goutte
De toi, soit blanche ou soit vermeille.
O Bouteille,
Pleine toute
De mystères,
D'une oreille
Je t'écoute :
Ne diffère.

» Votre bonheur!
» Votre bonheur!
» j'ai besoin de votre aide
» Debout les jeunes (C'est votre tour)
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