Nombre de messages : 309 Age : 76 Localisation : Khénifra 54000 / Maroc Date d'inscription : 19/12/2004
Sujet: LES STIGMATES D'UNE TOILE... Sam 17 Juin - 7:32
LES STIGMATES D’UNE TOILE…
…Tiens, je t’offre ce bouquet de vers Tissés à l’orée d’un bosquet Ecris de l’encre d’une rosée matinale De l’ombrelle d’une rose éclose Du parfum déversé par un oranger…
Sois patiente amie de l’autre monde Mon univers vit sous les coups de la brise Mes images s’articulent hors du temps Dans le vase aspergé par les fleurs Je suis à toi, lis de la profondeur de mes yeux Pénètre les coins ensoleillés de mes visions Chaque vers te mènera loin de ta terre Il t’éloignera de ta rive ombragée Pour sillonner la cavalcade des dunes Tu seras aussi légère qu’un grain de sable Aussi mouvante que mon cerf-volant Qui atteindra les limites de son envol…
Tu sais je ne fais que m’éblouir Chaque jour naissant me fait chanceler J’oscille dans le bruissement des feuilles Quand le vent essaie de me murmurer Le passage de son souffle sur les dentelles Et qu’il dénude pour moi mille corsages Et du tissage des mots je m’étourdis De l’ivresse de la coupe sur une table Rien que de l’eau pure puisée Dans la source cristalline de ton regard…
J’atténue doucement ma soif des jours En allant en solitaire sur le mont des amoureux Tu te rappelles les chants des oiseaux nichés Quand les uns appellent les autres Que la clairière étend les symphonies Que le silence perd sa voix en chuchotant Derrière les échos répercutés de la nature Je revois ton sourire qui éclaire ton visage Tes yeux qui scintillent de mille feux Tu sembles loin emportée sur les ailes du temps Nous foulions l’herbe de nos pas feutrés Tout revient comme par le passé Mais au lieu d’être deux sur le chemin Je suis seul à emprunter la même voie…
Lis et garde au moins un simple souvenir Nous avions vécu, puis nos voies bifurquaient Je suis là derrière les flots d’images Et toi je ne sais plus que penser…
Je ferme une fois de plus l’album entrouvert C’était et puis qu’importe au temps les souvenirs Un écrit ne meurt jamais s’il garde les esquisses Telle une toile qui porte des stigmates fanés…