Nombre de messages : 309 Age : 76 Localisation : Khénifra 54000 / Maroc Date d'inscription : 19/12/2004
Sujet: LE POETE NOCTAMBULE... Mar 21 Fév - 6:46
LE POETE NOCTAMBULE…
…Au-delà du mot il y’a les mots De l’horizon d’autres horizons De la vision d’autres visions Je m’essouffle à parcourir les espaces Je deviens un vent changeant Une sombre lumière avide de clarté Je fais de la broderie Des fleurs cueillies des prunelles de mes muses…
L’ombre qui m’assiste Plie dans sa flexibilité Et je tends une main givrée Où le sel des années Dépose au fond d’un cœur éteint Des germes d’un silence habité Je m’expose dans ma dualité rituelle Les fragments d’une larme refroidie…
Je ne retiens plus rien… ! Et il semble que la voix des jours Me rappelle le décor d’un mausolée Ou celui d’un musée ambulant J’édulcore le contour d’un rêve évanescent En parcourant les artères des livres J’y mets entre les pages étiolées Un simple symbole d’une rose en papier…
Nul arôme ne peut persister Quand de la maison close Les persiennes refusent les rais du soleil Et d’un geste d’automate J’aère les bouquets des vases en terre cuite Je me remémore la dernière silhouette Qui par la porte ouverte Reste à l’ubac de mes yeux éblouis Et longtemps j’ai perdu la lucidité de la voix Tellement sa beauté a failli tout bousculer J’ai cru vivre le vertige des années De celle qui a quitté mon port Pour s’embarquer dans l’ailleurs Dans la frontière des oiseaux immigrés…
Le retour de ce vent nostalgique De cette image qui vivait sur les murs froids Pour devenir plus ardente dans sa sensualité Elle sourit de ses feux où le tout s’imprègne La douceur d’une voix aux accents modulés Un rire qui fait remuer les parois de mon silence De cette musicalité longtemps ignorée Je la redécouvre comme par les nuits lunaires Nous suivions les échanges lumineux des étoiles Nous étions très rapprochés dans nos rêves…
Une autre déchirure dans une page volante Un cerf volant échappé des mains de la nuit Je rejoins un lit où repose un corps absent Je ferme les yeux de la veilleuse et je m’évanouis… !