Toscane.
J’ai gardé jalousement l’image de toi, blottie frileusement en cet avril brumeux :
Une cité Toscane parme et chaude avec le blanc des murs.
Dans tes replis cachés flottait l’arôme des amours assoupis
Et ta lumière naissante luisait sur les toits veloutés
Etalée à mes pieds comme une offrande rare,
La vigne larmoyait sa sève douce et rose.
Un joyau d’élégance où mon regard se perd.
Tendre perle Toscane qui se cambre à ma vue.
J’entends tes cloches qui chantent et la route est tentante
Fumerolles, cris de femmes, foyer où l’on s’endort
Et sur l’horizon mauve un vol de perdrix
Et mes jambes qui se pressent en un compas furieux
La lumière de Toscane. Le vert dur des forêts :
Collines, miroirs d’étain, sentiers, la trace de tes pas.
Par dessus la barrière, mon sourire t’accompagne.
Sur ma chemise usée se love ton parfum…