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 Ce que les enfants doivent dire à leurs parents

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villaperla
Messsager



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Localisation : France
Date d'inscription : 21/07/2005

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MessageSujet: Ce que les enfants doivent dire à leurs parents   Ce que les enfants doivent dire à leurs parents EmptyLun 17 Oct - 8:53

Ce que les enfants doivent dire à leurs parents
James Thurber

LA QUADRATURE DU SEXE
Un grand nombre d’enfants sont venus me voir et m’ont dit : Que dois-je dire à mes parents sur la sexualité? Ma réponse est toujours la même : « Dites-leur la vérité. Si le sujet est abordé avec tact, il ne sera pas plus embarrassant d’enseigner à un parent la sexualité que les pronoms personnels. Et ce sera moins décourageant. »
Pour discuter l’éducation sexuelle des parents, tout d’abord, il faut des définitions. Qu’entendons nous exactement par « parents ». Entendons-nous tous les adultes qui ont eu des enfants? Entendons-nous les adultes qui ont eu des enfants sans savoir pourquoi? Ou entendons-nous les gens mariés qui ont donné naissance à un ou plusieurs rejetons, mais qui n’ont jamais bien approfondi la question? Dans la perspective de cette étude, convenons que nous entendrons par « parents » toutes les personnes adultes pénétrées d’un fort sentiment de l’indécence.
J’ai parlé avec des centaines d’enfants de ce problème de l’éducation des parents en ce qui concerne les réalités sexuelles. Un grand nombre d’entre eux m’ont dit qu’ils avaient honnêtement essayé de faire bénéficier leurs aînés de leur expérience vécue, mais qu’en général les parents rougissaient et répondaient : « Les gens comme il faut ne parlent pas de ces choses. » Il est vrai qu’il existe un gouffre entre les générations. Le fait que les enfants sont embarrassés du voisinage de leurs parents lorsqu’ils assistent à certains films ou à certaines pièces, montre comme il est difficile de surmonter la vieille peur de laisser apprendre quelque chose à un aîné. Un enfant ne sait jamais à quel moment d’une pièce son vieux père ignorant va commencer de se trémousser. Il est dur pour un enfant de rompre la glace et de parvenir à un réel contact avec ses aînés. « Les gens comme il faut ne parlent pas de ces choses » est la défense que les vieilles gens opposent à la vie lorsqu’elle s’accumule au-dessus de leur tête. Les parents hésitent à discuter calmement et intelligemment avec leurs enfants pour deux raisons : la première, c’est qu’ils ont une espèce de terreur d’apprendre quelque chose qu’ils ne veulent pas savoir; la seconde, c’est que s’ils étaient tout de même forcés d’apprendre quelque chose, ils aimeraient que leur soit épargnée l’humiliation de l’apprendre de leurs rejetons. En réalité, l’âge mûr (et même la vieillesse) est manqué par une grande curiosité pour la vie. On sent que la vie est en train de glisser rapidement et qu’il serait terrible de voir venir la fin avant d’avoir tout compris. Le spectacle de vieillards assistant désespérément aux conférences sur la sexualité ( phénomène fréquent ) suggère qu’ils cultivent fortement l’espoir d’entendre quelque part le mot magique par quoi les affaires humaines seront clarifiées, et d’apercevoir quelque part l’extase suprême. Les enfants qui permettent à leurs père et mère, à qui ils doivent l’existence, de continuer à se poser des questions sur la sexualité, sont abandonnés de tout sens du devoir.
Si les enfants manquent du tact ou de l’intelligence requis pour éduquer leurs parents, la tâche doit être confiée à quelqu’un d’autre. Mais il est difficile de dire à qui. Un enfant doit y regarder à deux fois avant d’envoyer son père à l’école publique pour se procurer une information sexuelle auprès de son professeur. Les femmes-professeurs, pour emprunter une formule, ont tendance à être des « analphabètes de l’émotion » . Beaucoup de ces professeurs n’ont pas eu de vie sexuelle et attendent justement quelqu’un comme votre père pour se déclarer.
Un père et une mère ne sont jamais trop vieux pour qu’on leur apprenne des choses. Il est extrêmement mal de les laisser dans l’ignorance et de leur permettre de nourrir les doutes et les horreurs de leur imagination. La plupart des parents puisent leur connaissance des faits de la vie dans les conversations des compartiments de fumeurs, les thés et les propos d’après-dîner. Cette connaissance leur est transmise par d’autres adultes vicieux, juste un peu moins ignorants qu’eux, qui leur en donnent une version lamentablement mutilée. Il arrive aussi qu’ils la puisent dans le ruisseau. Cette question du puisage des connaissances dans le ruisseau est un sujet intéressant en lui-même. L’exemple le plus remarquable qui m’ait été communiqué est celui de François Delamater, un parent de trente ans, qui alla délibérément au ruisseau pour faire son éducation sexuelle. Il avait entendu dire, comme tout le monde l’entend une fois ou l’autre, qu’on peut la faire dans le ruisseau; aussi se mit-il en route pour une inspection compréhensive des ruisseaux de 18 grandes villes américaines. Pendant longtemps, il ne trouva rien, bien qu’il fût un homme très curieux. Cependant, par une chance toute particulière, il arriva que, se promenant à Cincinnati, il fit la rencontre d’un homme qui conduisait une cigogne apprivoisée. L’homme marchait dans le ruisseau. La cigogne portait dans son bec un bébé vivant et emmailloté. Flairant quelque anguille sous roche, M. Delamater arrêta l’homme et demanda d’où venait le bébé. L’homme répondit qu’il ne savait pas.
« Et puisque nous y sommes, continua M. Delamater, d’où viennent les bébés? »
L’homme secoua la tête. Puis il s’attendrit et dit à M. Delamater qu’il avait simplement été engagé pour conduire la cigogne dans les rues, en guise de publicité pour un film intitulé « le Premier-Né de son mari. » Cet incident brouilla à tel point l’esprit de ce parent de trente ans, qu’il conçut l’étrange théorie selon laquelle les bébés naissaient à l’intérieur du père — notion erronée, qui anémia ses émotions et modifia son caractère.
Il est de toute première importance, lorsqu’on donne une instruction sexuelle à ses parents, de s’y prendre de façon à n’engendrer ni peur ni anxiété. Il faut choisir soigneusement son vocabulaire et s’efforcer d’expliquer clairement les choses, tout en évitant les mots qui ont le pouvoir de rendre nerveux les gens âgés. Le mot « érotique » est un de ces mots. Lorsqu’il est nécessaire de parler des tendances érotiques de l’Homme, mieux vaut substituer un autre mot. En premier lieu, une majorité écrasante de parents ne sait pas la signification exacte du mot « érotique », et en connaître une signification inexacte est pire que ne rien connaître. Beaucoup ont tendance à le confondre vaguement avec « exotique ». J’ai connu des parents qui lisaient d’un bout à l’autre des livres d’auteurs tels que Havelock Ellis et Krafft-Ebing sans comprendre un seul paragraphe, puisqu’ils croyaient que 1’« érotisme » de l’Homme désignait son désir de vivre dans un endroit étranger comme la Nouvelle Delhi. Quant aux parents qui sont capables de détecter une différence entre le son des deux mots, ils deviennent immédiatement nerveux, inattentifs et déprimés. Ils trouvent une excuse quelconque pour quitter la pièce et vont faire un tour au-dehors, vraisemblablement du côté du frigidaire où ils s’octroient un repas froid en broyant du noir. Plus tard, ils iront regarder le mot dans le dictionnaire, mais ils l’auront déjà oublié avant de le réentendre dans une conversation ou de le lire imprimé. De plus, tout leur goût pour la sexualité aura disparu.
Ce qu’il convient de dire aux parents est évidemment une question vitale, à laquelle on ne peut répondre dogmatiquement. Avant qu’un enfant puisse aborder consciencieusement des sujets comme le piédestalisme, le genou rétractile, le bégoniaïsme, la frigidité masculine, le malthusianisme, la sublimation et la fixation-svastika, il doit déblayer le terrain. Les aspects les plus simples de la sexualité doivent être communiqués d’une façon directe : mieux vaut expliquer les choses pratiquement, que recourir à des analogies aussi obscures que les oiseaux et les fleurs. C’est curieux, mais les moeurs des oiseaux et des fleurs ont aussi peu fait pour clarifier le débat que n’importe laquelle des autres manifestations couplées de la nature. En outre, il y a toujours le danger, en donnant pour exemple la vie d’une plante ou d’un animal, de voir les parents y plaquer une interprétation littérale. Je pense tout particulièrement au cas — bien connu de tous les étudiants en sociologie — de Nina Sembrich, la petite fille de quinze ans qui essaya de faire l’éducation de son père en lui parlant des abeilles. (la mère de Nina était morte, sans quoi elle lui en aurait parlé également.) Elle décrivit, en termes assez minutieux, la renaissance de la terre au printemps, la floraison des arbres, l’activité des abeilles et leur fonction de distribution du pollen, la fertilisation de la graine et sa croissance durant les langoureux jours d’été et, finalement, la fructification et la moisson....
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villaperla
Messsager



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MessageSujet: Ce que les enfants doivent dire à leurs parents ( suite )   Ce que les enfants doivent dire à leurs parents EmptyLun 17 Oct - 8:55

C’était une belle histoire, toute parfumée d’arbres fruitiers et de collines en fleurs, et pleine de vie — une histoire qui eut un effet soporifique sur M. Sembrich, en le berçant comme le bourdonnement des abeilles elles-mêmes vous berce en été, dans les champs de marguerites. Le résultat fut qu’il en garda une impression étrange, et conçut l’idée que pour avoir des bébés il fallait imiter les abeilles. Il acheta plusieurs ruches, les installa dans le petit boudoir du premier étage, où Mme Sembrich mettait sa machine à coudre de son vivant. L’acquisition du rucher compliqua davantage les choses pour M. Sembrich, du fait que les abeilles jouissent d’un système sexuel assez extraordinaire — fort complexe à vrai dire, beaucoup plus drôle et difficile à comprendre que la nôtre. Observées par une personne légèrement nerveuse qui essaie d’en profiter par simple analogie — comme M. Sembrich —, les abeilles sont capables de causer la plus grande confusion. Si vous voulez bien vous rappeler ce que vous savez des abeilles, vous comprendrez facilement ce que je veux dire. Dans une colonie d’abeilles, certains individus n’ont pas de sexe du tout ce sont les « ouvrières » . Les abeilles males sont les bourdons oisifs. La reine (ou mère) ne cultive son caractère sexuel qu’après avoir été arbitrairement choisie dans ce but, murée et engraissée au moyen d’une nourriture spéciale. M. Sembrich s’émerveillait de ces choses.
Basant ses espoirs entièrement sur ce qu’il avait vu, il fit son premier acte public qui fut d’abandonner son métier (il était tailleur), sous prétexte que pour être doté de caractères masculins il fallait être un bourdon oisif. En cela, évidemment, il avait quelque justification, car il est absolument vrai que les hommes très occupés ont rarement tout ce qu’il faut pour une vie sexuelle complète et heureuse. Les hommes d’affaires trouvent fréquemment dans les fichiers une satisfaction, par transfert, de leur nature érotique. Souvent, leur appétit (vite rassasié) pour la vie se dissipe dans la dictée d’une seule lettre commerciale. Seuls les hommes qui vouent leur entière attention à l’amour peuvent découvrir sa gloire et expérimenter son intensité. (Et ils gagnent si peu d’argent qu’ils feraient mieux de s’en passer.)
M. Sembrich n’était donc pas sans justification en devenant un bourdon oisif, puisque c’était la vie qui l’intéressait. Mais c’est quand il entreprit d’engraisser une dame de sa connaissance pour en faire une reine mère que les difficultés commencèrent. Il l’enferma dans la cuisine, et l’accabla de somptueux desserts. Il la gava même de miel — un expédient plutôt littéral, même pour un homme dans sa situation mentale. La dame, non seulement échoua à être mère, mais tomba malade et mourut, entourée par un groupe d’ « ouvrières » de M. Sembrich, qu’il avait engagées pour aider à la nourrir. Avec une dame morte dans la cuisine et un régiment d’abeilles dans le boudoir du premier, la maison devint aussi impropre a l’habitation qu’à l‘éducation d’une jeune fille comme Nina; aussi M. Sembrich s’enfuit-il, toujours ignorant des choses essentielles de la vie.
Un autre cas, pas absolument parallèle à l‘affaire Sembrich, est celui de deux parents qui manquèrent d’apprendre quelque chose d’utile, simplement parce qu’ils étaient en train de dîner. Voici ce qui arriva. Charles Updegraff avait envoyé son fils, Junior, passer l’été dans un camp scout. Outre la nage, le canoë et la fabrication d’un feu, Junior y apprit des choses sur la sexualité, de telle sorte qu’il rentra chez lui beau, bronzé, un honneur pour les Updegraff. (Les Updegraff avaient nagé, canoté, fabriqué des feux, etc. pendant des générations.) Or au camp Whortleberry (c’était le nom du camp), les autorités avaient adopté ce qu’on appelle les méthodes d’observation animale pour faire l’éducation sexuelle des enfants. Chaque garçon avait la garde d’un animal d’une espèce quelconque, et on donnait aux animaux carte blanche. Junior Updegraff tira une paire de poissons-lunes. En plus de la méthode d’observation animale, les enfants avaient des conférences par le directeur du camp, lequel savait en général de quoi il parlait. Aussi, à la fin de l’été, avaient-ils l’esprit rempli d’un étrange assortiment de faits et de bizarreries, quelques-unes plutôt amusantes. Junior était à peine rentré depuis une heure qu’il pensa qu’il rendrait service à son père en lui disant ce qu’il savait des poissons-lunes. Les Updegraff étaient à table.
« Papa, dit-il, veux-tu savoir la vérité sur les poissons-lunes? »
Mme Updegraff interrompit hâtivement :« Il vaudrait mieux attendre après dîner , dit-elle.
(Note : les parents ont toujours été retenus par l’idée superstitieuse qu’il est mal d’apprendre quelque chose en mangeant.)
« Pourquoi pas tout de suite? dit Junior. Je voulais juste parler à papa de notre cours d’observation animale. Je sais des tas de choses.
—Attends que nous ayons fini de manger, dit Mme Updegraff.
—Pourquoi ça? Une souris est un embryon pendant vingt jours, une pomme asymétrique est comme ça parce qu’elle a été fertilisée d’un seul côté, les animaux males deviennent brillamment colorés a la saison des accouplements, et tout. Les poissons-lunes...
—Junior! dit Mme Updegraff d’une voix aigre. Après dîner! Les poissons-lunes peuvent attendre.
—Non, ils ne peuvent pas ! cria Junior, s’échauffant sur le sujet. Le père poisson-lune fait le nid, et alors...
—Nous ne voulons rien en savoir, brisa la mère de Junior. Parle-nous de tes tours en canoë.
—J’ai pas fait de tours en canoë.
—Pourquoi ça?
—Je regardais tout le temps les poissons-lunes. »
La question fut abandonnée, et le repas continua en silence. Après dîner, M. Updegraff, secrètement très intéressé, flâna aux alentours dans l’espoir que son fils rouvrirait le dossier des poissons-lunes. Mais le garçon n’en parla plus jamais. Ce n’était qu’un enfant, et les enfants sont aisément découragés.
Je soupçonne 1’Eglise d’être responsable, pour une large mesure, des conceptions de la vie que soutiennent les adultes d’aujourd’hui. Pour le clergé évangélique, la sexualité est toujours un péché. Un baiser n’est pensable que sanctifié par 1’Eglise. Un enfant qui permet à ses parents de continuer à croire que l’élévation de l’âme dépend de la renonciation à la chair ne fait guère son devoir à leur égard. Il est quelquefois à conseiller de citer aux parents des formules classiques sur la sexualité. Cependant il convient d’éviter soigneusement toute brusquerie. Ainsi, je me demande s’il est tout a fait opportun qu’un enfant vienne trouver sa mère, une chaude après-midi, quand elle est fatiguée et débraillée, pour lui dire: « M’man, dans des conditions favorables, un mari et sa femme doivent rester sexuellement attractifs l’un pour l’autre durant la période entière de leur puissance sexuelle. »
Ce n’est pas une façon de parler pour un enfant. Certains enfants m’ont dit qu’au lieu de citer des livres, ils avaient essayé de les laisser en évidence dans la maison, ouverts à des pages pertinentes. Cela même a échoué dans de nombreux cas. Généralement, les mères se contentaient de ramasser le livre, de l’essuyer, de le fermer et de le placer proprement sur le plus proche rayon. Tout ce qu’elles avaient remarqué dessus, c’était la poussière.
James Thurber
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Gi
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MessageSujet: Re: Ce que les enfants doivent dire à leurs parents   Ce que les enfants doivent dire à leurs parents EmptyMar 18 Oct - 15:24

Daniel

j'ai commencé à lire... Cela me semble super intéressant. Je vais continuer bientôt...

Je t'embrasse,

Gi
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