SCULPTURE... DES MOTS

SCULPTURE… DES MOTS
A mon ami Bernard LANZA

…Tu te fais de nouveau Reporter
Sans caméra ni enregistrement
Vingt quatre sur vingt quatre
Tu es à l’affût d’un Cliché à faire vibrer
Un simple geste qui paraît anodin
Un simple passage d’une étrangère
Et le tout en toi se déclenche
Tu n’as pas besoin de palette
Ou du choix aléatoire des couleurs
Ta plume alerte s’engage
Pour nous brosser mille toiles… !

Tout pour toi s’enchaîne à l’infini
Le moindre détail s’étale de sa racine
Pour nous faire vivre d’avance
Le côté obscur de toutes les intimités
De la rondeur pulpeuse des mots
A l’étroitesse des lignes d’un splendide corps… !

De la croisée ouverte sur les saisons
Tu prolonges la vue de la vue
Tu exposes le fruit d’un fruit
De la démarche ondulante d’une Nymphe
A la nudité érotique d’une sirène
Toute laideur cache une certaine beauté
Et toute beauté révèle le côté de l’ombre… !

Profusion des sujets pris sur le vif
Procession fertile d’un certain imaginaire
Quand le corps s’ébat avec le corps
Quand la caresse dévoile la caresse
Quand les yeux englobent les yeux
Quand le sourire déborde du sourire
Tu es là pour signer l’acte de naissance
Et nous envoûter de tes mille charmes… !

Tu nous fais découvrir la légèreté de la brise
La croissance évoluant des libellules
La sveltesse mouvante de toutes tes idoles
Et du corsage en filigrane de tes quêtes
On plonge dans l’océan des seins charnels
Fruits veloutés aux saveurs exotiques
Monde suprême de toutes les douceurs
Quand la nuit baisse les stores
Pour laisser la voie à tous les délires
Aux bras qui enlacent les bras de l’aube
Et les lèvres fanées aux lèvres vermeilles
Et où tout se conjugue dans l’axe du présent… :

Ami j’oublie la solitude de la solitude
J’oublie la cavalcade de tous les fleuves
La furie enragée de tous les océans de l’univers
Je sors de la demeure de mes errances
Ma plume sort de l’engrenage des visions
Elle s’éloigne en compagnie d’une hirondelle
Qui m’annonce le retour du printemps… !


Tout s’enfuit derrière le convoi des jours
Et derrière une croisée ouverte sur les saisons
Quelqu’un surveille l’éclosion des fleurs
Décide de brosser le corps des portraits
Qu’importe l’âge des différents visages
Qu’importe l’arbre d’un corps en exhibition
Qu’importe le silence musical d’une démarche
Il est là, il n’est pas ailleurs… !
Une plume dorée à califourchon sur les doigts
C’est toi et non pas quelqu’un d’autre
Qui volera le rêve fugitif de l’oasis du rêve
Qui écrira sur la page d’un drap délaissé
De la déchirure virginale d’un rosier en floraison
Un autre cri, un autre appel, une empreinte…
Qui restera à jamais sur la toile… de tes MOTS

© kacem loubay
Mardi 5 Avril 2005
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

eh bien c'est ...

tout simplement... beau