Les moutards

LES MOUTARDS

RéjouiT on attend des invités
Dans le but, d’avant tout les épatés.
Ils sont la ? Mais…O surprise !
Ils ont apportés leurs braillards.
Chez les autres, les parents sur eux n’ont JAMAIS nulle emprise
Ils feraient mieux d’amener des animaux, plutôt que des moutards.
Au début cames ils vont rester.
Peu après, à tout ils commencent à toucher.
Et cela ira à coups de « ça ne fait rien »
Bien que l’on n’en pense pas moins.
La mère ? Placide telle une matrogne
Reste la à déblatérer et se tenir les pognes.
Le père ? Homme sans culotte, il reste la à ingurgiter
Plutôt que sa progéniture engueller
Ces emmerdeurs de gosses n’arrêtent de brailler,
Pour un caprice, cela se met à pleurer.
Ils dévorent tous les amuses bouches,
Et de tout ce qu’il n’ont chez eux, ils vont s’empiffrer.
Jusqu’à ne pouvoir avaler une bouchée de ce qui à été préparer.
Ce sera à l’heure de becter qu’on changera les couches !
Même pendant le repas vont couler les larmes
Les parents eux s’emplissent le tiroir à darnes.
CA Y EST ! on l’aurait parié
Quelque chose ils sont arrivés à casser.
A coup de ça ne fait rien
On n’en pense pas moins !
Mais quand donc vont-ils retourner, PUTAIN !
Ah ! Chez eux, on ira certes demain.
Que ce soit la petite quequette de la maison
Ou la pisseuse qui veut toujours avoir raison.
Ce que fait l’idiot de papa
Tel un écervelé le moutard l’imitera.
Il n’y à qu’eux que en rigoleront
Tant ils sont cons !
OUF…. le « on va y aller »
. Finalement ils vont se casser.
Par fausseté on va les complimenter,
En espérant ne plus les voir se pointer !

Génial !
On a tous vécu ce genre de situation et avec le recul, on en rit beaucoup mais
sur le moment, bonjour les crispations.
Merci
sud--fgb

Argh !
Argh !
et Argh !

du Verlaine en écho pour dire merci.
http://www.toutelapoesie.com/poemes/verlaine/jadis/kaleidoscope.htm


Kaleidoscope

À Cermain Nouveau

Dans une rue, au coeur d'une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu :
Un instant à la fois très vague et très aigu...
Ô ce soleil parmi la brume qui se lève !

Ô ce cri sur la mer. cette voix dans les bois !
Ce sera comme quand on ignore des causes :
Un lent réveil après bien des métempsycoses :
Les choses seront plus les mêmes qu'autrefois

Dans cette rue, au coeur de la ville magique
Où des orgues moudront des gigues dans les soirs,
Où les cafés auront des chats sur les dressoirs,
Et que traverseront des bandes de musique.

Ce sera si fatal qu'on en croira mourir :
Des larmes ruisselant douces le long des joues,
Des rires sanglotés dans le fracas des roues,
Des invocations à la mort de venir,

Des mots anciens comme un bouquet de fleurs fanées !
Les bruits aigres des bals publics arriveront,
Et des veuves avec du cuivre après leur front,
Paysannes, fendront la foule des traînées

Qui flânent là, causant avec d'affreux moutards
Et des vieux sans sourcils que la dartre enfarine,
Cependant qu'à deux pas, dans des senteurs d'urine,
Quelque fête publique enverra des pétards.

Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille !
El que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féerie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.

Paul Verlaine