Le Fleuve (illustré)

Le fleuve
les fleuves ont laissé descendre où je voulais
(Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)

Ils passaient au jusant, ils descendaient le fleuve,
Illuminés la nuit, ces longs palais flottants,
Les paquebots chargés de mes rêves d'enfant
Ivre de l'air du large où tout l'être s'abreuve.

Ils passaient louvoyant, ils jalonnaient le fleuve,
Les fins voiliers bretons, bricks à deux mâts carrés,
Goélettes, trois-mâts, aux solides beauprés,
Les flancs lourds de poissons pêchés à Terre-Neuve.

Ils passaient au grand flot, ils remontaient le fleuve,
Les cargos de charbon, de blé, de teck, de fruits,
d'épices, de bétail, d'exotiques produits.
L'homme a besoin de l'homme: en voila bien la preuve.

Mes premiers ans coulaient au rythme du beau fleuve
Dont le proche océan commande le destin.
Flux et reflux, vaisseaux, côtes et brigantins
Marquèrent à jamais mon âme toute neuve.

Rosalie

J'aimerais assez m'en aller avec la goélette
de T. Klingsor
Qui se berce ce soir dans le port
Mystérieuse et solitaire
Et qui déploie enfin ses voiles violettes
Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d'or

Jolie maxime et jolie poésie.
Merci.
Gi

100 messages Nombre de messages : 113 Date d'inscription : 24/12/2004

Cela me rappelle Le France d'autrefois.
Ce gros gâteau de noce sur l'eau.